Le fruit du démon [recruté]

Arrivant lui aussi à l'Antre, Darkelius avait assisté à la scène en restant en retrait dans l'ombre. Une fois la discussion finie, le Sacrieur approcha doucement de la mère de l'Eniripsa, passa son bras par-dessus son épaule et l'attrapa. D'un geste vif, il sortit une de ses dagues et la plaça sous la gorge de la femme qui tentait de se débattre.

- Attends là... Mandawine, n'est-ce pas ? Nous ne sommes pas que des assoiffés de pouvoir. Si j'ai bien suivi, tes parents pensaient que tu irais chez les emplumés. Testons ta cruauté... Ta mère a l'air d'avoir une pensée un peu trop bontarienne à mon goût. C'est simple... Si tu entres, je la tue. Affichant un sourire démoniaque à en glacer le sang. Je précise... Tu as dix secondes de réflexion.

Mandawine bien déterminé a changer ne se laissa pas intimider par Darkelius, d'un geste furtif elle lui pris la dague des mains et la jetta par terre. Sa mère les yeux exorbités ne reconnaissant plus sa fille partie en courant en sanglots.

"Toutes des emplumées, sauf les mamans!!"

Satyrr comme à son habitude, roupillait. Enfin pas pour longtemps car déjà l'agitation montait dans l'antre. Décidément, il est difficile de dormir en temps de guerre pensa Satyrr, cette vie n'était pas celle promise par Sadida. D'un pas las il alla voir ce qui se passait et surpris Darkelius furieux. le pauvre venait de se faire humilier par une pauvre petite éniripsette qui semblait encore bien innocente et sans défense. Satyrr ne put s'empêcher de s'esclaffer "Hé bien décidément Dark, tu es bien rouillé ces temps-ci, il est temps de te ressaisir! On est en temps de guerre tes sens doivent être à l'affut!"

Voyant que Darkelius invitait l'Eniripsette à entrer, le Sadida lui bloqua le passage.

-Hé bien petite fille! Quitter le nid familial est un acte courageux je le conçoit, mais sais-tu réellement qui nous sommes? J'entend bien des inepties sortir de ta bouche. Nous parler de justice? à nous? C'est un mot qui est bannis de notre maison. Seul le résultat compte, peu importe la ta justice. Et le résultat que nous recherchons sont pillage de Brakmar et éradication d'emplumés. Nous sommes les serviteurs de Djaul, nous sommes les monstres sous ton lit, nous ne vivons que pour le gout du sang, élevons les Bontariens dans des cages lorsque nous avons la flemme d'aller les chasser. Désolé de te décevoir mais nous ne sommes pas qui tu crois. Il n'est pas question de justice mais de nuisance, et cela par tout les moyens. Reviens quand tu te sera avilie. A moin que je me sois trompé sur ton compte.

Une voix cristalline et férocement aiguëe perça dans l'air pesant de l'antre.

- Alors c'est ça ! Hurla la déchainée. On ramène des petites catins dans le dos de sa fefemme adorée, douce comme l'Aurore Pourpre et aussi sauvage qu'une Mama koalak en chaleur, et ça sans avertir !? Alors, toi !

Elle n'avait cessé de brandir son index menu sous le nez du Sacrieur tout au long de son discours frénétique, sans prendre le temps de respirer, quand son regard se posa sur l'objet de sa crise : Mandawine. Se dirigeant d'un pas furieux vers la femme orangée à peine plus grande qu'elle, elle l'aggripa par le court haut qui lui couvrait la poitrine et la tira rudement vers elle. Son visage à peine à quelques centimètres du siens, elle découvrit ses dents perlées en un rictus dément et persiffla doucement, se donnant un ton de folie contenue :

- Si je t'y reprends, douce.. Frêle.. Fragile.. Chétiiiive petite vipère, je t'arrache les yeux, la langue, tous tes jolis cils noirs un par un, je te ferai manger le tout par les trous de nez jusqu'à ce que ton cerveau se soit corompu par la moisisure et les verres blancs puis j'emporte moi-même ton salle cadavre de rejet de Bontariens jusqu'à la Cité Blanche et je te jette dans leurs égoux pour insalubrer les eaux !!

Le crescendo de sa voix se percutait encore contre les murs suitants de la grande salle ovale, le souffle court et le regard fou, la fée rouge resta un instant à fixer son interlocutrice. L'Eniripsa lâcha finalement son emprise, se retourna sans plus y faire attention, donna un chaste baiser à son mari et pris le chemin de la porte. Une fois la main sur la poignée, elle fit volte-face, posant ses grands yeux verts sur l'être qui partageait sa croyance.

- Si tu restes à distance de ceux qui me sont chers, je n'ai pas de problèmes à te recevoir en notre sein.. Mais si tu ne fais pas attention.. Marquant une pause et dévoilant un sourire radieux, presque dépourvu de vilenie, elle reprit : Je doute que ta chère.. Maman.. Apprécie de recevoir ton cors mutilé pour la fête de Nowel.

Elle perdit son air jovial, s'inclina bien bas en une parodie pitoresque des grandes dames de la cours, se tourna à nouveau et sortit sans plus mot dire.

Mandawine un peu dérouté après le discourt intimidant de Nowah s'assit à la table de Satyrr pour commander une bonne rasade de l'alcool le plus fort de ce bar.

"Tavernier, met m'en deux!!" s'exclama Mandawine en regardant d'un oeuil attentif l'imposant Sadida qui venait de se réveiller.

Après une seconde d'hésitation et en ayant reluqué le mastodonte de la tête au pied plusieurs fois Mandawine interpella le tavernier :
"Met nous donc une deuxième tournée, je pense que notre ami Satyrr aimerais se gargariser la gorge à son réveil, j'aime les défies voyons si les Sadidas peuvent vraiment boire autant qu'ils dorment!!"

La première tournée bu d'une traite par nos deux compères, Mandawine reprit :
"Satyrr en aucun cas je n'ai parlé de justice, j'ai juste affirmé que celui qui détenait le pouvoir pouvait établir sa propre vision des choses, or comme vous détenez le pouvoir, traiter ses bons à rien de bontarien comme de vulgaires pious est le juste, c'est seulement ce qu'ils mérites puisque d'après votre vision des choses, les traiter de la sorte est ce qu'il y a de juste.
Je plussoie que les anges, ces "êtres" si vous me permettez le mot ne devraient uniquement servir de tabouret pour que nous puissions boire à notre aise lors de nos folles soirées, et encore...il ne seraient point assez confortable..pour nos imposants derrières"

Mandawine venait de finir de s'expliquer avec Satyrr qui s'était déjà rendormi, (surement après la trop grande quantité d'alcool ingurgité), rattrappa Nowah :

"Nowah écoute, nul doute que tu veuilles défendre ceux de ton groupe, mais mon objectif principal est de vous rejoindre, la seule raison pour laquelle je viendrais à trop m'approcher d'un de ceux qui te sont chers seraient de mettre un coup de marteau dans le tas afin de rattatiner le vulgaire ange qui aurait eu l'audace de croiser notre chemin!!"

Mandawine qui ne dépassait pas les 1m32 avait peut être un peu trop forcé sur l'alcool...Elle titubat et se rassit à une table de la taverne.

L'ombre de la sacrieuse s'avança tel un fugitif, fuyant, discret... Seuls certains dignes auraient pu l'apercevoir. Pour être sûre de ne pas être vue par la foule, elle parcourra d'une main sa besace pour en sortir une fée d'artifice. D'un geste élégant et tout aussi discret, projeta l'objet au fond de la pièce, un brouhaha s'est ainsi créée…


Le seul indice attestant de sa présence fut la note posée près de Mandawine.

Citation :

Le grand conseil sera bientôt réuni pour étudier ton cas et te donner la sentence. A bientôt ou à jamais.

Obscurettement.

Le petit être orangeatre se réveilla après la trop grande dose d'alcool, le mal de tête était horrible. Elle vit autour d'elle un atroupement étrange se rassembler à la taverne. Le brouhaha était assourdissant. Elle souleva sa tête qui semblait peser une tonne, le bruit était assourdissant. Elle vit un bout de papier devant elle planté juste à côté de sa tête à l'aide d'une dague mais son regard flou l'empêchait de voir clair.

*Soit la personne qui a fait ça était trop bourré pour me l'enfoncer directement dans le crane soit cette missive m'implique directement*

*Il faut soigner le mal par le mal* se dit-t-elle et elle commanda un verre d'alcool. Après l'avoir bu d'une traite ses idées devinrent plus claires dans sa tête elle pu enfin lire:

Citation :

Le grand conseil sera bientôt réuni pour étudier ton cas et te donner la sentence. A bientôt ou à jamais.

Obscurettement.

A ce moment là Mandawine se redressa d'un coup, elle pris une dague dans sa poche et furtivement d'un geste nette et précis elle vint décoché la dague d'Obscurette pour y enfoncer la sienne en plein milieu. Si la feuille eut été un être vivant elle aurait crié de tout son être tellement la lame s'était enfoncé avec ardeur!!

La tampe de Mandawine tambourinait, son regard s'emplit de haine et devint rougeatre, elle tremblotait et dit de sa voix la plus méchante qu'elle pu (comparable à celle d'un lutin, même pô peur!) :

"Je vous attend nobles Êtres de Primum Nocere, je suis fin prèt!!"