Primum Nocere, Antre de Brakmar, Menalt, Dofus.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -20%
Pack Gigabyte Ecran PC Gamer 27″ LED M27Q ...
Voir le deal
749 €

 

 Houuuu :)

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Nirvania

Nirvania


Nombre de messages : 43
Elément : Tabac
Date d'inscription : 27/10/2009

Houuuu :) Empty
MessageSujet: Houuuu :)   Houuuu :) Icon_minitime1/7/2011, 06:06

Voilà petite nouvelle écrite à la va vite ce soir, dites moi ce que vous en pensez, soyez francs, j'accepte la critique, j'aime même quand on m'insulte Very Happy Et désolé pour les fautes, à cette heure-ci j'suis plus très frais.







Dans les alentours, pas un bruit, pas un mouvement, pas même un brin de lumière. Rien. Et pourtant, quelque chose se tenait là, dans le vide, dans le néant. Une promesse de vie, de richesse peut-être. Une personnification de l’avidité humaine en somme. Sa couleur, sa forme, sa texture, sa nature, tout ça importait peu. Sa simple existence relevait de l’impossible, du mythe, et c’était cela même qui l’avait créée. De ce vide est né quelque chose. Contre toute attente, ce n’était, ni la science, ni la nature qui l’avait créée, mais la croyance. Après tout, le simple fait de croire en quelque chose ne la fait-elle pas exister au sein de notre pensée. Une idée qui engendre l’existence, une existence fébrile et intangible.
Cette idée était devenu réalité, passant de l’intangible au tangible, de la croyance à l’existence.
Louis Zecaire regardait avec délectation la création de cette nouvelle matière, de cette chose qui, quelques heures plus tôt, n’avait d’existence que dans sa croyance. Le processus fut assez long. Dans un récipient, une sorte de liquide s’agitait dans tout les sens. Transitant entre toutes les formes, changeant d’aspect. Il ne savait pas vraiment à quoi son produit final devait ressembler et la chose suivait le cours de ses idées, comme si elle attendait qu’il puisse s’imaginer sa forme finale. Il en avait une vague idée, mais son indécision semblait troubler le liquide. Et alors qu’il réussit enfin à conceptualiser la chose dans son esprit, le processus prit fin. Il n’y avait plus de liquide dans le récipient, mais une petite pierre, de la taille d’un œuf de caille, ovale. C’était une pierre, mais en la regardant, on aurait pu la croire vivante.

Elle était d’un rouge bordeaux traversée par de petites rainures rouge vif. En la plaçant près de
l’oreille, on pouvait entendre que l’objet produisait un son similaire à celui du battement de cœur d’un homme. C’était exactement ce qu’il avait voulu, c’était sa création, son idée. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à regarder si ses propriétés répondaient à ses attentes, et si c’était le cas, son projet allait enfin aboutir. Il attrapa un couteau posé sur le bord de son bureau, posa la pierre sur son plan de travail, et se coupa le bras, laissant couler son sang sur la pierre. Il ne se passa rien, si ce n’est la douleur qu’il ressentit quand le couteau lui entailla l’avant bras gauche. Puis la pierre commença à bouger, puis à se liquéfier, se mêlant à son sang. Son sang commença alors à bouger, et il fut finalement comme aspiré par la plaie ouverte de son bras, qui fini par se refermer. La pierre avait disparue, mais il avait une petite idée ce qu’il c’était passé. Il reprit alors le couteau et s’entailla le bras une nouvelle fois. La réaction ne se fit pas attendre, le sang avait à peine commencé de couler qu’il retourna dans la plaie qui se referma derrière lui. Il recommença alors plusieurs fois, se coupant au bras, à la jambe, au ventre, c’était toujours la même chose. Il entrepris alors de se trancher la gorge. Il empoigna alors son couteau fermement, puis s’égorgea d’un coup sec. Une fois de plus, la plaie se referma une fois le sang retourné à l’intérieur de ses veines. C’était comme si son corps, sa chair, la matière qui le composait avait sa volonté propre, comme si les lois de la physique n’avaient plus d’effet sur lui. Il se sentait effrayé, il ne contrôlait plus rien, même son corps. Son idée, l’idée qu’il avait fait naître, qu’il avait réalisé, cette idée l’avait dépassé. Il travaillait sur ce projet depuis déjà 7 ans, et il en avait à peine 25, il pensait passer sa vie dans ses recherches, et que finalement un jour il comprendrait que son travail n’avait aucun sens et mourrait après avoir passé sa vie à courir après une chimère. Mais la chimère l’avait rattrapé et dévoré sans même qu’il ne s’en rende compte.
Les yeux dans le vague, il pensait, à tout, à rien. Pourquoi n’avait-il jamais réfléchi à ce qu’il ferait après ? C’est vrai, à quoi bon avoir un but dans la vie, si une fois atteint, on ne sait plus quoi faire ? Il se mit alors à réfléchir à ce qu’il pourrait accomplir. Il en avait une vague idée. Il avait travaillé toute sa vie sur ce projet, et n’avait jamais réfléchi au reste, maintenant, il voulait voir, voir le monde, voir à travers le monde, le comprendre, le ressentir, le vivre.
-Abandonne.


Zecaire quitta le flux de ses pensées, il avait cru entendre une voix, mais il était seul dans son laboratoire, et personne ne connaissait son existence. Il avait du rêver, sûrement le résultat de toutes ces années de surmenage et de fatigue.
Il repris alors sa conversation avec lui-même, parlant et se répondant à voix basse. Incapable de savoir quelle décision prendre, de se décider sur ce qui allait suivre.

-Abandonne.

Il l’avait encore entendu. Et ça n’avait pas l’air d’être une hallucination. Le même mot, la même voix, sa voix. Il l’avait entendu distinctement cette fois-ci, et ce n’était pas son imagination. Il n’avait pas bougé ses lèvres, pourtant il avait entendu sa voix retentir. Comment cela pouvait-il être possible ?
Il se leva, fouilla son labo, personne, et puis même s’il y avait eu quelqu’un, comment expliquer une telle ressemblance entre sa voix et celle qu’il avait entendu. Une fois de plus, la voix retentit.

-Ne fait pas l’ignorant, tu te doutes bien de qui je suis !

Il en était sûr à présent, c’était bien sa voix, et elle provenait de lui-même. Pourtant ces paroles, ils ne les avaient ni prononcées, ni pensées. Le plus étrange, c’est que la voix semblait répondre à ses questions, comme si elle savait ce qu’il pensait. Il repris son calme puis se demanda ce qu’il se passerait s’il essayait de lui poser une question de vive voix. Il se clarifia alors la gorge, puis s’exprima.

-Est-ce que je deviens fou ?

Ne sachant où regarder, il ferma les yeux. Mais au lieu de se retrouver face à l’habituelle noirceur qui l’enveloppait à chaque fois que ses paupières se fermaient, il se vit, debout, dans son labo. Sa peau semblait se désagréger, et du sang coulait tout le long de son corps. Apeuré face à cette vision d’horreur, il rouvrit les yeux. Il regarda ses bras, son ventre, rien, il allait bien, du moins physiquement.


-Que ce passe-t-il bon sang ! Lâcha-t-il, l’air désespéré.

-Que ce passe-t-il ? Rien de plus que ma naissance. Lui répondit la voix.

-Mais la naissance de qui ? Non !

Il regarda son plan de travail. Cela était invraisemblable. La pierre ? Etait-ce la pierre qui parlait à travers lui ? Impossible.

-Tu as enfin compris. Il t’en a fallut du temps !

-Mais que me veux-tu ? Et qu’est-ce que c’était que cette vision ?

-Mais de quelle vision parles-tu ?

Terrifié, il baissa doucement sa tête, pour regarder une seconde fois ses bras. Sa peau tombait en lambeaux, et son sang dégoulinait sur le sol. Sa chaire s’assombrissait de plus en plus et il pouvait apercevoir à certains endroits ses os qui commençaient à se désagréger.
Paniqué, il se leva et commença à se diriger vers la porte de son laboratoire. Ses jambes lâchèrent alors qu’il était à quelques mètres de la sortie. Il s’étala alors dans une immense flaque de sang noirâtre. Son sang.

-Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il m’arrive ?! Cria-t-il, fou de panique.

-Tu te demandes pourquoi ? Allons, tu ne pensais quand même pas que tu pouvais me créer seulement à partir de ta simple pensée, tu n’es pas Dieu. J’ai moi aussi besoin de matière pour exister. Telle une idée qui se nourrit de ton intellect pour exister, je me nourri de ton corps. Tu as créé ta propre mort.

Dans un suprême effort, Zecaire réussi à s’asseoir, il n’avait plus l’air paniqué, mais calme.

-C’est donc ça. Je comprends. Alors prends mon corps, je n’en veux plus. J’ai déjà atteint mon rêve.

C’est ainsi que, baignant dans son sang, Zecaire disparu, le sourire aux lèvres. Incorporé par sa création.
Revenir en haut Aller en bas
Mawa
Chat Loperie
Mawa


Nombre de messages : 580
Localisation : Sur son coussin !
Elément : Echec <3
Date d'inscription : 28/12/2009

Houuuu :) Empty
MessageSujet: Re: Houuuu :)   Houuuu :) Icon_minitime1/7/2011, 17:56

Tu veux vraiment que je t'insulte ?<3

C'était, (et ça m'écorche de te le dire, tu le sais bien) très agréable à lire, j'ai trouvé ça sympatoch comme tout, à un détail prêt, j'aurais pas dit, ( à la fin) "le sourire aux lèvres". C'une expression qui pour le coup je pense colle pas trop, mais le reste est d'après moi niquel !
Revenir en haut Aller en bas
 
Houuuu :)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Primum Nocere, Antre de Brakmar, Menalt, Dofus. :: Cercle d'Ivoire :: Discours de Salon. *-
Sauter vers: