Un réveil ...particulier [accepté]

Péniblement son œil droit s’entrouvrit, puis, toujours aussi péniblement ce fut le gauche.

*le clocher venait de sonner 15H du mat*

Tout à coup, d’un geste étonnement vif, son bras droit se déplia en direction de sa table de nuit. Sa main tâtonna jusqu’à trouver une bouteille de Rhum, du moins, ce qu’il en restait.

*Au contact du précieux breuvage un rictus se dessina sur le visage du sacrieur*

…ne jamais manquer le petit déjeuner pensa-t-il

L’instant d’après, la bouteille vint rouler sur le sol et le sacrieur passa négligemment le revers de sa main sur le coin de sa fine bouche. Puis, s’étant lamentablement extirpé de son cher lit, il traîna ses pieds nus jusqu’au seuil de la porte de sa chambre. Ces quelques mètres parurent des kilomètres et le sacrieur essayait désespérément de rassembler ces souvenirs de la veille.

A sa grande surprise, il vit un Eca assis à sa table. Le verbe « affaler » aurait été plus approprié car la posture de l’Eca était des plus…inconfortable. La chaise était légèrement reculée et ses jambes bien écartées, le tout lui offrait un maximum de stabilité et il en avait fort besoin car sa tête était le dernier point d’appui avec la table. En effet, le front de l’Eca était collé à la table, baignant dans un mélange de rhum et de sa propre bave. Les bras qui lui tombaient le long du corps terminaient admirablement le tableau.

Charmant, se dit le sacrieur en regardant ce spectacle peu commun

Au moment précis où le sacrieur commençât à remettre un nom sur le visage déconfit de l’Ecaflip, ce dernier se réveilla et sans bouger de sa position inconfortable, il dit :

« Put*** Arminius !! faut qu’tu prépares vieux sac, ce soir, c’est le grand soir !! »

Tout se remit en place dans la tête du sacrieur. L’intégralité de l’apéro prolongé de la veille avec son vieil ami Gayboy lui revint en mémoire. Il avait invité l’Ecaflip pour fêter dignement le fait, que se soir, il irait postuler dans la guilde de son ami, la « Primum Nocere »

*Quelques heures et pastilles contre la gueule d’abra plus tard*

3 fois consécutives, Arminius frappa à la lourde porte de la guilde, son front perlait et une terrible impatience monta en lui.

Se réveiller, ailleurs que chez soi était devenu une de ses spécialités. Mais cette fâcheuse habitude n'était pas toujours des plus agréables.
Malgré cette affreuse migraine qui lui rappelait la quantité abusive d'alcool qu'il avait ingéré, le félin se sentait de bonne humeur. Quelques raideurs dans la nuque venaient cependant ternir cette sensation de bien être, car il avait encore du s'endormir dans une position inconfortable.
Les souvenirs de la veille étaient diffus, il empestait l'alcool et son poil n'était vraiment pas des plus soyeux, mais il ne craignait pas de croiser sa femme dans l'antre Nocere. Et de ce fait il referait sûrement la fête ce soir encore.

Néanmoins, malgré les vapeurs d'alcool qui se dégageaint de tout ses membres il avait une chose bien plus importante à régler avant de se soucier de son alcoolémie et de ses déboires quotidiens.
Il devait regagner l'antre avant qu'Arminius tente d'y pénétrer, afin d'assister dans l'ombre à cette entrée.
Devant l'entrée, il fut stupéfait de voir que cette vieille fripouille de sacrieur connaissait suffisament bien le chemin pour être plus rapide que lui à gagner les lieux.
"Décidément mon bon, il faudra vraiment penser à arrêter." se dit-il intérieurement...

-"Cesse donc de frapper, et suis moi ! Nous arriverons plus rapidement au bar. Là-bas d'autres jugeront de toi. Moi je connais ta valeur, et soit dit en passant, je préfère encore siroter une bière..." adressa-t-il au sacrieur. "La première de la journée sera toujours la meilleure !"

L'ami s'exécuta, il semblait intimidé de pénétrer dans pareil demeure. Son visage avait pali et quelques gouttes de transpiration perlaient sur son visage, laissant percevoir l'appréhension chez cet être d'habitude si calme et mesuré.
Puis, arrivé dans un magnifique salon l'ecaflip se retourna face à un gran divan et s'écria à plein poumons:

"-Tavernier, à boire où j'encule ton bwak !"

GayBoy, ivre mort il s'étala de tout son long.
Evidement aucun tavernier n'était alors présent, pas plus qu'il n'y avait de bwak... L'alcool et ses méfaits sont parfois très endommageurs!
Il avait voulu assister dans l'ombre à l'entrée de son ami, mais il se retrouva bien malgré lui au premier plan, inconscient, dans une position très indélicate...

Malm somnolait sur un bureau sous convert de faire un soit disant plan de la prochaine attaque sur Bonta mais une odeur titillait les narines de Malm. Une odeur non déplaisante, mais déconcertante... de l'alcool...
Il bâclat son plan avec un bon coups de crayon rouge, de toute façon, au final, c'était toujours le même !


Il entra dans le salon tenant la carte tactique assez encombrante des deux mains de manière qu'il ne voyait pas vraiment où il allait, il entra dans le salon a l'aveuglette exposant son torchon puis beugla :



- Voilà le plan d'attaque, des question ?! Non, bon, c'est où qu'on boit ?!

Malm voulait poser la carte sur une chaise mais tribucha sur un Ecaflip inconscient.. Gayboy ! Il lui mit quelques coups de pieds pour le reveiller mais rien a faire il ne bougeait pas. Malm aperçut alors un sacrieur inconnu, dun coups il jeta sa carte au sol, sortit son bâton et menaça l'étranger :

- J'espere que tu as une bonne raison pour être ici, qu'a tu fais a Gayboy pour qu'il soit dans cet état ? Si tu viens pour nous rejoindre, explique moi ce que tu vaux et parle moi de tes valeurs. Si tu n'es pas là pour ça, tu vas bientot pouvoir admirer de très près chaque sculpture de mon bâton.

Exaltant son bâton a quelques centimètres du visage du sacrieur, le maître Feca n'attendrait pas longtemps une réponse avant de frapper.

Scrutant de bas en haut le Feca qui se tenait face à lui, Arminius resta quelques instants sans voix. Cet accueil hostile ne fût pas pour lui déplaire ; il n’en attendait pas moins des membres de cette guilde.

Par où le sacrieur allait bien pouvoir commencer ses explications ; il y avait tant à dire.

Depuis toujours, le mal habitait Arminius. Petit déjà, alors que les enfants jouaient à des jeux de leurs âges, le sacrieur préférait s’isoler et s’amuser à arracher les ailes des moskitos. A l’adolescence, il s’adonnait régulièrement à son jeu préféré : détrousser les passants Bontarien au détour d’une ruelle sombre. Cet air supérieur qui égayait le visage des Bontarien lui avait toujours filé la nausée. Sa haine envers eux grandissait de jours en jours.

*Le Feca n’avait pas bougé, il restait toujours solidement campé sur ces jambes attendant impassiblement la réponse de cet étranger*

*Le sacrieur l'air un peu niais restait toujours songeur *

Puis le regard du sacrieur se posa en direction du sol sur lequel il aperçut une sorte de carte. Cela semblait être une ébauche assez sommaire d’un plan d’attaque. Puis légèrement à côté de cette carte, il vit son ami Gayboy, gisant sur le sol dans une position dont il était le seul à connaitre le secret. A cette vue, Arminius ne put s’empêcher de lâcher un petit sourire en coin.

Ahhh sacré Gayboy pensa-t-il !! Cela lui rappela sa rencontre avec l’Eca. Tous deux s’étaient disputés la même proie Bontarienne. Dès ce jour naquit une rivalité quant à savoir qui était meilleur détrousseur ; et bien vite cette rivalité devint une amitié.

Plus tard le jeu avait évolué et nos deux amis devinrent des meurtriers. Le jeu consistait à ramener le plus de pouces bontarien, preuve de leurs méfait. A ce jeu, c’est régulièrement l’Eca qui surpassait le sacrieur qui, en signe de soumission, devait s’acquitter de nombreuses, trop nombreuses tournées de rhum.

Gayboy avait réellement pris un ascendant sur Arminius et c’est tout naturellement qu’il intégra la « Primum Nocere ». Un jour c’est certain, le sacrieur serait assez fort pour l’y rejoindre.
Arminius savait que cette guilde pourrait lui offrir les moyens de développer son don obscur, il voulait devenir l’un des leurs, devenir une arme pour cette guilde.

*c’est alors que le sacrieur sortit de ses pensée*

Sa main droite monta dans l’épaisseur de sa chevelure juste en dessous de sa nuque et un large sourire vint illuminer son visage. C’est alors qu’il répondit au Feca de la plus simple des manières :

« Je suis Arminius, je veux vous prêter allégeance et tuer des Bontariens, beaucoup de Bontarien »

*Le Feca semblait en attendre plus*

Alors montrant d’un regard subtil l’Eca qui gisait toujours au sol, Arminius compléta avec flegme :

«Le déchet qui est à nos pieds se trouve être mon ami et je crois qu’il ne s’est toujours pas remis de notre petit apéro d’hier soir »

Sur ces paroles, le sacrieur qui n’était pas très bavard de nature espéra que cela suffirait à convaincre le Feca d’abaisser sa garde et de l’inviter au bar afin de lui conter son histoire.

Yopimarus suivait avec intérêt l'attitude du postulant. Un ami de Gayboy, cela pouvait augurer de bonnes choses, comme de mauvaises. Il s'avança et apostropha le nouveau venu sans le saluer au préalable:

-Ne crois pas que le fait d'être ami avec l'un des nôtres te donne accès librement à notre guilde, tu paieras toutes tes consommations. Et d'ailleurs, cet éca n'est la plupart du temps qu'une peluche inutile imbibée d'alcool, ça n'est pas le meilleur piston, ajouta-t-il en jetant un regard méprisant à l'ecaflip affalé. Mais tu n'as pas l'air stupide, et je pense que tu en es conscient. Ta puissance demande encore à être développée, mais est certes suffisante pour être des nôtres. Quant à ta motivation, si je résume: tu as toujours trouvé amusant de persécuter les bontariens puisque tu les hais, et tu postule chez nous afin de développer ta puissance et ainsi effectuer cette activité avec plus d'aisance. J'aimerais tout de même avoir davantage de détails sur ton passé: au départ, pourquoi as-tu choisi le camp de Brâkmar ? Est-ce simplement l'influence de l'ecaflip, ou est-ce une répugnance naturelle que tu as depuis toujours ? As-tu déjà été dans des guildes, et lesquelles ? Aimes-tu disséquer ? Tant de questions importantes, auxquelles j'attends des réponses claires et précises.

Depuis quelques minutes déjà, Arminius avait senti un autre regard sur lui. Une chaleureuse mais néanmoins néfaste aura enveloppa le sacrieur qui se délecta de sentir pareil puissance en ces lieux.

Arminius avait déjà ressenti des auras du cercle ultime, mais celle-ci était teintée de différentes nuances, doux mélange de cruauté et de malice.

C’est alors qu’il vit et entendit le propriétaire de cette aura ; un Eni.Tout comme le Feca quelque instants plus tôt, l’Eni reçu ce nouveau postulant avec une flopée de questions.
Curieux de sentir de plus près l’aura qui émanait de l’Eni, Arminius fit quelques pas vers son nouvel interlocuteur, manquant d’un rien de s’encoubler dans la carcasse de l’eEcaflip qui jonchait toujours lamentablement le sol.

*Arminius fit halte à moins d’un mètre de l’Eni *

Comme apaisé par cette aura il lâcha tout naturellement :

« Je ne comptais pas sur cette carpette de Gayboy pour m’apporter quelque crédibilité que ce soit. Cet Eca a croisé un jour mon chemin, voilà tout »

Le sacrieur passa implicitement sur ces relations d’amitié avec l’Eca

« Je suis brâkmarien depuis mon plus jeune âge et la haine m’accompagne depuis toujours. Le mal est mon quotidien. Je ne suis pas devenu brâkmarien, je suis né brâkmarien »

« La guilde d’amis que j’ai côtoyé dans le passé a peu d’intérêt, « Havana Club » était une guilde trop bien fréquenté à mon goût » dit-il en souriant.

*Marquant une pause, le Sacrieur leva les yeux au ciel comme pour essayer de se remémorer les questions de l’Eni*

*Puis ces yeux replongèrent dans ceux de l’Eni*

« Ah oui disséquer….comment as-tu deviné que c’était mon passe-temps préféré ? »

Arminius pensa qu’il pourrait, un jour, peut-être lui présenter sa collection de bocaux remplies de viscères de Meulou, d’appendices de Foux ou encore de globes oculaires de bontarien. Mais les globes oculaires de l’Eni qui fixaient durement le sacrieur le ramenèrent vite à la réalité de l’instant.

« Oui, mes techniques de combat méritent d’être perfectionnées, mais ma motivation et ma soif d’apprendre combleront rapidement ces lacunes, soyez-en sûrs»

Les yeux d’Arminius n’avaient pas quittés ceux de l’Eni, mais cette dernière phrase avait raisonné dans l’antre de la « Primum Nocere » comme une ultime preuve de sa motivation. Le sourire niais du sacrieur illumina une nouvelle fois son visage, fier d’avoir sorti ce qu’il voulait dire sans avoir trop bafouiller.

[Hello, pour l'instant je suis privé d'internet; j'ai déménagé dans un nouveau bâtiment et il reste encore quelques (interminables ) modalités administratives pour l'inscrire dans le registre de mon fourniteur d'accès...c'est lent...c'est la Suisse quoi '^^. Ca ne remet pas en cause ma motivation, bien au contraire. Vous serez rapidement au courant de ma reconnection car j'aurai quelques heures à rattraper. A très vite je l'espère]