Il y a beaucoup d'oiseaux blancs dans les cieux noirs, et leurs ailes sont comme autant de promesses d'avenir qui salissent le présent. Et les sages en bas, si seuls.
Essayent de comprendre, essayent de comprendre, vainement.
Il n'y a pas, il n'y a jamais eu de secret qui soit percé sans douleur. Et l'amour n'est rien, la joie n'est rien.
La joie n'est rien à côté de la souffrance de celui qui SAIT. Celui qui VOIT. Qui?
Quand était-ce? Dis moi toi, petit ange. Tu ne t'en souviens pas? Tu ne t'en souviens pas?
Et si nous bavardions comme autrefois? Sans rien? Sans rien savoir de la vie.
[...]
Je pensais souvent à un échiquier sans cases. Et sans pièces, avec juste un roi. Et des tours qui montent, haut dans le ciel comme les bâtiments de Paris. Avec des passants qui violent les rues, qui tuent cette ville si belle. Qui tuent cette ville, si belle.
Est-ce là la raison des choses? Dis-moi petit ange, toi qui sais tout, dis moi. Tu ne t'en souviens pas? Tu ne t'en souviens plus? Où donc est passé le temps de la joie, de l'ivresse des instants qui durent et de l'éternité qui s'estompe, vite?
Il n'y en a plus. Il n'y en a jamais eu me répondit la lune. C'est comme le soir qui s'endort, seul. Il n'y en a plus. Il n'y en a jamais eu.
[...]
"-Paix."
Répète moi petit ange? Répète moi, je n'entends pas.
Il n'obtint rien en retour.
"-Solitude."
Répète moi petit ange! Répète moi, je n'entends pas.
Il n'obtint rien en retour.
Fugit irireparabile tempus. Le temps s'enfuit, perdu pour toujours.
[...]