Votre sang ne saurait mentir. [Invitée au dîner]

Maljour à vous, Disciples de Djaul.

  Asuna entre dans la salle de recrutement, habillé de sa robe Brakmarienne, encapuchonnée.Elle se dirige sans détourner le regard vers le grimoire posé sur son socle, et commence à écrire




Je m'appelle Asuna, et je suis de cercle 160. Je suis née dans le sang de Sacrieur, le meilleur du monde des 16, fille de braves parents Bontariens, issus d’une lignée de riches bijoutiers. Oui, quand j'y pense, ils cherchaient juste à me protéger...
Le fait est qu'étant enfant, mon grand-père m'offrit un Dofus. Il faut savoir qu'à l'époque, il n'y avait que peu de Dofus découverts dans le monde des 12. Quoiqu'il en soit, l'acquisition de cet objet attirait beaucoup les convoitises à l'époque, et de ce fait mes parents m'interdisaient de sortir de la maison afin de ne pas divulguer la présence de cet œuf. J’ai donc passé mon enfance et mon adolescence dans le grenier, qui me servait alors de chambre. Que la vie était dur, je voyais par ma fenêtre la rue animée d'un dynamisme, je voyais les marchand qui criaient, les gens passaient, parlaient, rigolaient, et tout cela je n'y avais pas accès.

Et puis un beau jour, ce jour où j'ai décidé de sortir de chez moi, mes parents ne voulaient toujours pas, je les ai donc tués de mes propres mains. Mon bras était animé d'une force étrange qui m’empêchait de le contrôler, mon corps de me répondait plus, il fallait que je sorte. Ce fût une mort sans souffrance.
J'ai pris mon œuf, fait mon baluchon, et je suis partie, sans me retourner, les mains encore tachées de sang. Je suis partie le plus loin possible jusqu'à tomber d'épuisement et m'endormir dans la plaine de Cania. Ma rage était telle, et mon esprit si tourmenté que j'avais décidé de tuer tout ce qui était en travers de mon chemin. Des années de retenue, de contrôle, d'envie, qui étaient rattrapées en quelques jours.
Cependant, un jour parmi tant d'autre, j'ai croisé le chemin de Nomekop le Crapoteur, un très trois bandits de Cania, accompagné de quelques un de ses acolytes. Suivant la soif de sang qui m'habitait, je me suis avancé pour les combattre et j'ai pris ma première raclée, le groupe de bandit m'avaient laissée pour morte, au milieu des plaines de Cania.
Mon réveil est assez flou, et inespéré je dois dire, mais mon premier réflexe a été de chercher mon Dofus : les bandits me l'avait volé bien entendu. Cependant, quelqu'un m'avait réanimé, se présentant comme Oto Mutsam, le chef de la Milice de Brâkmar, qui menait une mission de reconnaissance avec ses gardes.
Il savait que j'étais d'origine Bontarienne, mais s'en moquait, il voyait que je n'y prêtais plus aucune importance, et peut-être voyait il quelque chose en moi si j'arrivais à canaliser ma haine. Quoiqu’il en soit il a décidé de m'enrôler. J'ai donc servi Brâkmar toute ma vie, me sentant redevable envers Oto, et accomplissant pour lui de multiples services jusqu’à atteindre le grade de Chevalier de Brâkmar.
Quand j’ai appris sa mort, mon cœur s’est à nouveau rempli de haine. Je ne voulais plus voir personne, ma colère commencé à reprendre le dessus, et je me suis donc mis à l’écart de la population pendant plus de 3 ans, au cœur de l’île d’Otomaï.

Il y’à peu, las de l’isolement, je me suis décidée à sortir. Et ma colère n’en fût pas pour autant apaisée, quand j’ai constaté que Brâkmariens et Bon-à-riens cohabitaient librement. Qui avait bien pu permettre aux habitants de Bonta de rejoindre à souhait la grande Brâkmar ? Qu’avait-il bien se passer en si peu de temps, qui fasse que les courageux guerriers que j’avais connus ne veulent plus se battre ?
J’ai besoin de réponse à toutes ces questions. C’est donc la raison qui m’a amenée à venir vous voir, Primum Nocere. Avant que je fasse mon ermite, je connaissais déjà votre communauté, et je la respectais déjà. En tant qu’adepte de Djaul, je vous prie, frère Brakmariens, de bien vouloir me faire participer à votre combat, et votre projet, afin de redonner l’éclat et la prospérité que Brâkmar a toujours mérité.

A cœur saignant, rien d’impossible !

Asuna.



*Asuna pose alors sa plume, empoigne sa dague, et s’entaille la paume de la main de manière jubilatoire. C’était sa manière de prouver aux destinataires de sa lettre que sa raison de vivre était Brâkmar, et ainsi de sceller par le sang sa fidélité à Djaul.
Elle essuie sa dague nonchalamment sur sa manche, la rengaine, et salue les quelques membres présents d’un simple hochement de tête, l’air grave. *


[[Voilà, je me ferai un plaisir de répondre à la moindre question, et ce au plus vite ! Merci pour votre lecture.
Il y'avait une chose aussi, j'avais préparé une sorte de présentation IRL/expérience IG, en avez vous besoin ?
Il y'à des motivations IRL que le RP ne peut pas expliquer, ou difficilement ]]

Le regard de Dropit avait parcouru de long en large la missive maculée de sang frais, nostalgiquement, cela lui rappelait ses années passées. Enfance, meurtre, haine, typique chemin des malheureux enfants Bontariens. Mais très souvent le plus certain, le plus long.

<< Mettez une bête dans une cage, elle devient enragée. Ouvrez les portes et admirez le spectacle ! >>

Dropit laissait sa dentition moisis apparente au moyen d'un sourire immonde. Il tendit un doigt putréfié vers la jeune pousse Sacrieur.

<< Y'a quelque chose qui me plait, c'est qu'orphelin, tu sembles n'avoir eu besoin de personne. Mais aujourd'hui tu désires te fondre dans une masse beaucoup, beaucoup plus forte que toi. Plus expérimenté, surement mieux instruit. Pourquoi serais-tu indispensable à notre expansion alors que nous sommes déjà entouré des meilleurs soldats de Brakmar ? >>

Réponse donné, il jeta son chapeau en direction du vieux fauteuil et s'y échoua.

[[Toutes les infos IRL ne nous concernent pas, car dans l'antre de la bête, on préfère garder d’anonymat ]]

Malm parcouru le message ensanglanté de la Sacrieur. Il rejoignit Asuna et le vieux Dropit pour participer à l'effervescence rhumesque d'abord, et parler au postulant ensuite.

- Contribuer à la cause ? Apprendre ? Je ne vois aucun professeur parmi nous. Nous avons tendance à apprécier une compagnie déjà instruite ; et je ne parle de combats. Cela ne t'empêche pas de tenter de nous rejoindre, néanmoins il faudrait prouver à certains, dont moi que tu es digne. Tes valeurs me conviennent, ton cercle ne m’intéresse pas.

Le disciple de Feca prit quelques seconde pour trouver une façon de tester le postulant. Son visage s’éclairât :

- Vois tu Asuna, je suis sculpteur et j'affectionne la conception de bâton. Ma plus belle réussite est d'ailleurs la Canne Harr, solide, drôle et qui casse des nez. Alors dis moi, lorsque je sculpte un bâton depuis une branche, fais-je disparaître tout ce qui ne ressemble pas à mon objet, ou est ce que je m'attache à faire apparaître ce qui sera mon bâton ?

- J'attends beaucoup de ta réponse, ne me déçoit pas !


[[Dans un premier temps l'irl ne nous intéresse absolument pas, et tes accomplissement ig ne sont rien s'ils ne sont pas fait avec et pour la Primum Nocere]]

Asuna huma brièvement le rhum qui venait de la bouteille qui semblait avoir un certain âge, puis l'englouti aussi vite que sa bière, sûrement pour se montrer courageuse. Le fait est que le rhum lui avait brûlé la gorge, ce n'était pas du rhum d'Incarnam. Elle releva alors la tête, en essayant de garder une expression de visage plus ou moins normale, il ne fallait pas tousser, ou recracher un si bon breuvage, cela aurait été déplacé. Elle se contentât de gonfler ses joues discrètement, puis répondit à Malm, son nouvel interlocuteur. Peut-être le breuvage avait il préparé Asuna à être plus enclin à répondre à la question de Malm, qui était au passage d'une certaine dimension philosophique. Quoiqu'il en soit, elle se lance.

Un artisan utilise de la matière première, et une bonne dose de savoir faire, pour donner à un objet quelconque une propriété particulière, un objet de meilleure qualité. La branche en bois a certes des propriétés très intéressantes, mais serait toujours une branche en bois si vous n'aviez pas usé de votre technique afin de la transformer en casse-nez. De plus, vous y avez ajouté d'autre ingrédients que la matière de base qui est le bois, afin de rendre l'objet plus solide, et plus puissant.

Asuna ressert une tournée de rhum en interrogeant du regard ses interlocuteurs, qui acquiescent sans même rélfléchir.

Admettons maintenant que je sois cette vulgaire branche de bois bien que j'espère avoir de meilleures propriétés de base.
Admettons également que votre horde de soldats sanguinaires soit l'artisan-sculpteur, et que ma passion pour servir Brâkmar, ma détermination à éradiquer les Bontariens, ainsi que ma motivation pour vous servir, sois certains des matériaux. En admettant tout cela on a donc une matière première, une horde d'artisans, et des ingrédients supplémentaires. Ne serait-ce pas là une bonne recette ?
En d'autre terme, aucune de vos deux propositions ne me semblent appropriée. Vous ne supprimez ni la branche car vous l'utilisez, ni vous ne faites disparaître ce que ce sera votre bâton car sans ce bout de branche, votre bâton ne serait pas faisable.
Ce que je cherche est donc l'alchimie qui pourrait se produire entre ce que je sais déjà, votre influence, et servir Brâkmar, afin de faire partie de cette horde démoniaque, et nettoyer l'honnêteté de ce monde.

Sur ces mots, Asuna s'empare de son verre, hoche la tête vers Dropit, puis vers Malm, puis elle appelle à trinquer avec un sourire à peine perceptible. Elle prend soin cette fois ci de boire son breuvage plus prufdemment, et le repose avec delicatesse. Elle s'installe alors confortablement au fond de son siège, et attend la réaction de l'un de ses interlocuteurs avec une expression de visage très calme, néanmoins animée par le même regard de détermination.

[[Je ne souhaite pas vous donner une biographie de moi, pas d’inquiétude à avoir !
Je me suis approché de vous parce que votre Projet PN646 : Nouvelle Aurore me botte vraiment, d'une part pour participer à travailler dans les traces solides d'une vieille guilde de Menalt, et d'autre part parce que je suis également un joueur de LoL (c'est bien d’alterner parfois..).
Dernière précision, je vis actuellement en Australie j'ai donc des horaires quelque peu décalées, mais ça n'est pas pénalisant à mon sens.]]

Halibella fut réveillée par les douces paroles de la Sacrieur. Elle s'étira proprement, prit sa poupée puis alla rejoindre ses frères dans le grand hall. Elle les regarda, chope a la main ...  

«Ouuuuf, pas à cette heure-ci!», lança-t-elle en se coulant un verre de lait de kokoko.

Se dirigeant vers ses camarades elle regarda Asuna.

«Tu m'as l'air bien intéressante et crois moi, je ne le dit pas souvent. Je n'ai qu'une toute petite question. Je suis bien fouineuse en fait, et en regardant le registre des petits soldats d'Oto, je n'ai pas vu ton nom, Asuna. Travailles-tu sous un autre nom?»

Verre de lait en main, la jeune sadida alla s'assoir près de Dropit.

S’envolant dans le dos de cet inconnu, aXao pencha la tête vers ce dernier, il huma son odeur afin de savoir la teneur du repas, si les réponses ne convenaient pas à ses congénères.
Puis il lui chuchota quelques mots

Je suis intrigué par votre récit, Oto vous aurez épargné… pourquoi ? Vous n’étiez qu’un rebus de ce monde, vous insinuez qu’il eut la faiblesse de vous prendre en pitié ?
Si vous n’aviez pas affronté ces bandits, qu’auriez-vous fait ? Est-ce le fait que, selon vos dires, Oto vous est sauvé qui vous a fait épouser notre cause ?
Etes-vous femelle à faire les choses par intérêt ?

Se léchant les babines, aXao attendait …. La ou les réponses …. Ou le repas ….

Amusez par la naïveté de cet intrus, aXao lui répondit

Je le suis, et vous êtes Asunalasacri, mais en ces lieux comme dans tout autre maintenant je suis un membre de ma famille avant tout, vous pensez vraiment que je souhaite vous butiner ? Ou dans vos derniers propos vous entrevoyez l’intérêt que je porte à vous humer ?

Ne pensez pas que mes compères ont l’audition difficile, ils ont parfaitement compris mes dires.
Nous prenez-vous pour des vieux guerriers séniles ? Ou souhaitez vous me faire prendre les traits d'un vils personnage ?

Vous ne répondez pas totalement à mes questions, voir du potentiel en une personne est une chose, trahir Djaul en est une autre.
Pourquoi l’aurait il fait pour vous ?
Vous portez un justement juste envers les copinages entre les deux factions, mais qu’en est-il de celui qui vous aurez sauvé la vie ?

Je me répète, vu que votre ouïe, elle, a dû vous faire perdre quelques questionnements, qu’auriez-vous faits si vous n’aviez pas croisé ces bandits et par conséquent Oto ? Qu’en est-il également de vos motivations, votre intérêt et votre vie, ou la placez-vous ?

D’ailleurs vos dires, m’apporte un autre questionnement, vous disiez qu’un jour vous aviez pris la décision de sortir de chez vous partir à l’aventure, pourquoi ce jour et pas un autre ? Quel fut le déclencheur de votre déclencheur actuel ?

aXao s’assit sur un tabouret, afin d’écouter peut-être les réponses à ses questionnements.

aXao regarda fixement la jeune sacrieuse.

Mes intentions sont les miennes, et il n’appartient qu’a ma famille, et à mes supérieurs de les juger, vous n’êtes qu’une petite chose venue se poser à nos pieds, soyez assuré que les remarques dans ce sens vont accélérer la confection du menu.

Il prit une petite inspiration pour contrôler son envie de grignotage.

Vous ne reniez pas l’appartenance de vos géniteurs et en vous en êtes même fier… vous avez dit qu’ils étaient braves ! Cela signifie que vous leur adresser une certaine forme d’admiration et de compassion, pour un membre de la cité de Brakmar, cela est étrange.
Vous parlez de recrutement, nous ne serons pas d’accord avec cela, vous êtes nés de sang bontarien, vous resterez un sang impur quoi qu’il arrive, vous avez donc trahis votre première citée et ces parents auquel vous teniez. Que ce choix soit le bon ou non ne signifie rien, mais il est plus intéressant de s’intéresser au reste…

Vous disiez que vous auriez tué quelques âmes perdus le reste de votre vie… l’auriez-vous fait pour un clan de mercenaire ? Seriez-vous resté seule ? Vous ne savez pas de quoi cette avenir aurez été, mais vous auriez pu tout autant rentrer chez vous après une énième déculotté et vous mariez à un brave bonarien.

Je ne peux connaitre votre sentiment d’abandon mais je juge qu’il est de votre fait, trouver des compagnons de fortune n’est pas chose difficile, êtes-vous femelle qu’on abandonne ? Ou ne faites-vous pas confiance ? D’ailleurs vous avez partagé la vie d’autre famille ?

Une dernière chose … vous parlez de carrière de démon … vous m’intéressez énormément jeunette … et je suis sûr que le récit de votre carrière serait au combien plus intéressant que les meurtres de vos parents, si braves étaient-ils, ils n’en restèrent que des artisans…

aXao sourit à son compagnon d’arme, il se rappelait de ces moments passés à se jauger et se retrouver sur les champs de bataille.

Je n’ai rien oublié de ces moments mon frère, et je n’ai pas perdu ce respect. Il me semble toutefois que nous sommes là dans des circonstances bien différentes. Et c’est aussi en corrélation avec le respect que j’ai de ces moments passés que je souhaite savoir si ceux qui se disent être des démons en ont-ils au moins les prémisses…. Vous en conviendrez, mon frère, nous pouvons nous targuer de ce titre. En est-il de même pour une tueuse d’artisans ?

Se tournant vers Asunaa, aXao reprit.

Tourner le regard ainsi à celui qui vous parle, vous êtes folle ou bien confiante en vos capacités ma petite.

Il s’envola à nouveau vers cette dernière, et repris d’une voie calme.

Ne montrez pas de peur ici femelle, vous fuyez la réponse, et vous approchez du diner. De plus vous êtes bien mal informé je le crains, mais votre jeune âge doit en être la causes, les conflits passés dont Dropit vous parlez ne font pas partis de cette guerre, ils étaient bien différents de vos choix. Et si vous souhaitez mettre en doute mon appartenance à Brakmar, je vous convie de le faire le jour où vous aurez agi au quart de ce que chacun de nous l’a fait.

Vous aviez donc des plans …. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Et je ne vous ai toujours pas entendu nous exprimer vos exploits… en auriez-vous vraiment accomplis ?
Vous savez tourner autour des choses ... rentrer un peu dedans !

Clopin-clopant, une petite vieille au chignon imposant se hissa à la hauteur de l'Eniripsa cannibale pour finalement s'interposer entre lui et sa victime du moment.

Rajustant ses lorgnons sur son nez en bouton, la septuagénaire plissa les yeux, détaillant l'intruse :

« Mmh... Un, deux... » compta-t-elle.

Narhuitlalashishtom - car c'était bien elle - entreprit de contourner la dénommée Asuna, passant dans son dos, reluquant les parcelles de peau que l'adoratrice de Sacrieur exposait à l'air libre.

« Trois, quatre... Ah, cinq ! »

Les personnes présentes dans la pièce la regardaient poursuivre son étrange manège. Certaines sourcillaient, d'autres souriaient, goguenardes.
Et l'ancienne continuait de plus belle, soulevant un bras, scrutant une gorge...

« Huit... Neuf... »

Elle alla même jusqu'à faire s'accroupir la candidate afin de se retrouver à hauteur de son corsage.

« Et de douze ! » s'exclama la ridée.

Interloquée, l'assistance ne tarda pas à comprendre où la vieillarde voulait en venir lorsque celle-ci planta son regard dans celui de la visiteuse, un sourire vissé au coin des lèvres.

« Je n'en étais pas certaine, de prime abord, mais tous les signes du Doziak sont bien là ! En voilà, une véritable Initiée... »

Puis, sans se départir de son éternelle risette, la petite vieille se retourna vers aXao et lâcha un joyeux :

« A table ! »