Un Pandawa maladroit [accepté]

Il y à de cela bien des lunes,

deux Pandawas, un Bontarien et une Brâkmarienne se marièrent secrètement, ils étaient jeunes et pensaient que leur amour était plus fort que tout. Ils préféraient encore passer leur vie à se cacher plutôt que d'être séparés.
Leur union donna naissance à un fils, qui fut élevé dans un coin reclus de la forêt de Pandala. La mère le nomma Awkward en raison de la maladresse de son père.

Quand il eu 15 ans, la guerre entre les deux hauts peuples éclata et contraint la jusqu'à présent heureuse famille à se séparer, les deux parents avaient juré de servir leur cité. Chacun de leur côté, ils défendirent leurs amis et le Dieu qu'ils pensaient être le bon. Jusqu'au jour où le père, fidèle conseiller de la milice reçu un ordre d'exécution et le nom qui était inscrit était celui de la femme qu'il aimait.

Le Panda s'exécuta, le soir même, en rejoignant son épouse il l'assassina, le jeune Awkward ne dormait pas, il était bien là, à l'observer, à se retenir de verser une larme car c'est comme cela qu'on l'avait élevé. Il s'enfuit, loin, très loin de la forêt dans laquelle il avait grandi jusqu'à ce qu'il arrive dans la grande ville d'Amakna et soit recueillit par un couple de chasseurs.

Le temps passait, le panda grandit, mais quelque chose n'allait pas, Awkward n'était plus le même, toute l'innocence que l'on pouvait jusque là apercevoir dans son regard avait disparu, ce n'était plus ce panda toujours joyeux, il ne souriait plus, et la seule chose qui animait désormais son corps était la haine envers tous les anges (et surtout son père) qui l'habitait. Mais le panda n'était pas naïf, il savait que seul se serait peine perdu et aussi que la vengeance était un plat qui se mangeait froid, il prit le temps de s'entraîner jusqu'à être à la hauteur pour se présenter devant le seul clan qui pouvait l'aider selon lui, celui des Primum Nocere, et il savait que leur antre était bien gardée et qu'ils ne laissaient pas entrer n'importe qui.

C'est une nuit de pluie que le panda alla frapper à la porte de leur repère, il se trouva devant une immense porte et pouvait ressentir l'aura malveillante qui s'en échappait. Après avoir fait résonner la porte à trois reprises, le panda entendit des verrous s'ouvrir, un disciple de Rushu en habits de cérémonie l'invita à entrer, ce qu'il fit. Là il put voir que toute la guilde était présente, unie comme un vrai clan, des frères et des soeurs, c'est ce qu'Awkward cherchait au fond, une famille prête à l'accueillir et à l'aider..

Il prit alors place sur le fauteuil que le disciple lui montra du doigt et raconta son histoire et se mit à attendre la réponse de ses hôtes.

Vodka claqua du doigt et une petite étincelle s'allluma au bout de ses doigts. Elle fit virevolter cette petite flamme pour allumer toute les bougies présentes dans la pièce et tourna sa chaise en direction du panda.

<< Tiens, toi ici. Tu as donc su échapper aux griffes de ton bontarien de père ? >>

Vodka connaissait bien Awkward, elle le cotoyait souvent depuis quelques années.

<< Malgré que tu sois de cercle 142, ce que tu as oublié de préciser aux autres membres, je suis certaine que tu es prêt et digne de nous rejoindre. Seulement il faut voir si les autres membres sont satisfait de ton histoire ! >>

Vodka lança un ricanement en faisant lever le vent et donna un léger bisou à Awkward. Si vite que certains yeux eurent du mal à suivre la silhouette mais sentirent quand même le mouvement du vent...

Le Xélor avait tout vu de la scène et dit d'un ton jaloux :

"Moi aussi je l'aime ce petit panda !"

Il s'empressa d'aller apposer un bisou baveux sur le pelage du Pandawa.

"Je te connais depuis longtemps, je connais ton tempérament fougeux et donc je ne m'oppose pas a ce recrutement."

Garulfo retourna s'asseoir.

"C'est rare les Pandawas ici de nos jours..."

Après avoir jeté un regard méprisant sur ce xelor qui se complaisait à ses épanchements affectifs ouvertement, Yopimarus prit la parole.

-J'ai appris ce qui t'a conduit à te trouver ici. Une curieuse histoire, et qui me laisse planer un doute. Vois-tu, la haine des Bontariens est une chose, certes. Mais possèdes-tu réellement la flamme de Djaul, la soif de sang, l'amour du mal ? Admettons par exemple que ton père ait été Brâkmarien et ta mère Bontarienne. L'histoire aurait été la même. Serais-tu à l'heure actuelle, dans le repaire d'une guilde bontarienne ? Ou alors, tu aurais été captivé par la beauté du meurtre de ton père, et te serais engagé dans les mêmes voix que lui ? Dans tous les cas, aurais-tu eu la même impression que tu as eu, ou alors pour un brâkmarien, le meurtre te parait une chose raisonnable, alors que pour un Bontarien, cela te semble hypocrite et inconcevable ?
Ce que je cherche à comprendre, c'est si tu es ici uniquement pour la vengeance de ta mère. Si c'est le cas, tu n'as rien à faire ici: tu auras sans doute à accomplir des meurtres bien plus ignobles en notre sein. Vois-tu où je veux en venir ?

Le Pandawa était intrigué par la question de l'Enirispa, il pensait qu'il aurait pu percevoir la noirceur de l'âme d'Awkward lorsqu'il eu franchi le pallier de son antre, c'est alors après avoir réfléchi à la réponse qu'il devrait donner qu'il prit la parole.

-Je ne sais pas qu'elle aurait été la voix que j'aurai choisi dans le cas que tu as énoncé, ce que je suis devenu et par conséquent l'envie de tuer qui m'habite sont le résultat de mon passé, peut être que j'aurai été différent, mais ce n'est pas le cas, je veux servir Djaul quoiqu'il en coûte, le meurtre de ma mère n'était que le déclencheur de cette haine, je suis persuadé que si je suis ici c'est mon destin, mais je ne connais pas encore l'issue de mon histoire, et je m'en remet à votre décision.

Yopimarus eut un large sourire, et répondit:

-Je vois, je vois... Vous n'êtes pas de ceux qui font l'examen de leur conscience et qui s'interrogent sur leurs actions. Que vous vous apprêtiez à commetre des meurtres pires que ceux de votre père ne vous dérange pas, tant que vous arrivez à satisfaire votre plaisir personnel de vengeance. Eh bien, soit ! Je serais plutôt favorable à votre venue parmi nous.