Un long périple pour ce jeune disciple. [accepté]

Alejandro, ce jeune disciple d’Eniripsa revenait de son périple effectué pour Oto Mustam dans les plus grands secrets.
Cet eniripsa oublié de tous, comme à son habitude, passa la journée dans l’infirmerie de Brâkmar afin de soigner les guerriers de la cité blessés aux combats.
Un beau jour, il dû soigné  un sacrieur du nom de Gunkilt. Ce dernier était accompagné de plusieurs amis.
Alejandro, bien malgré lui, entendit leur conversation qui lui mit l’eau à la bouche. Finissant son travail, il demanda à son cousin de le rejoindre. Il lui glissa deux mots pour lui expliquer sa situation et détala aussi vite que possible, prenant le soin de laisser son lapino afin de faciliter la tâche de son cousin


Le voila en route, désireux d’accomplir de grandes choses, veillant toutefois à brûler les étapes.


Alejandro se mit en route, bravant monstre de plus en plus fort, sans toutefois y trouver grand intérêt. Il lui fallait un but plus précis, plus grand ! Et c’est au détour d’une forêt, dense, sombre, étrange que son périple prenait une autre tournure.


Fougueux et déterminé, chaque monstre qu’il trouvait trépassait sous ses mots ou à la force de sa baguette fétiche. Si fougueux, si déterminé qu’il courrait partout. Lorsqu’il ne courrait pas, il combattait, et lorsqu’il ne combattait pas, il courrait. Peu à peu, la fatigue se faisait sentir ; il s’assoupit adossé à un arbre.
Il ouvrit ses paupières encore lourdes de fatigue, puis d’un sursaut de frayeur se releva. Le voilà entouré de chafers la pointe de flèche, l’épée ou la lance pointé vers son nez.
De toute évidence il était perdu, seul et condamné. Dans ses derniers retranchements il se rappela de deux choses. Pourquoi il était venu ici, ainsi que les mots de Gunkilt qui résonnait dans son esprit.
Il refit surface, lança un mot d’immobilisation et se fraya un chemin pour s’échapper.


« Maintenant que t’es loin des ces tas d’os, réfléchis » pensait-il en marchant tête baissée.

« Mais c’est bien sur ! Je vais chopper ce Dark Vlad, lui chiper son œuf après je… » Il s’arrêta net et de parler, et de marcher. Releva la tête. De toute évidence il se trouvait devant le Dark Vlad, plus grand que prévu… Alejandro ne se laissa pas intimidé pour autant, empoigna sa baguette et fonça.


Accomplir de grandes choses, accomplir de grandes choses… il en était si prêt maintenant.
Ce dernier bondit derrière le jeune disciple. Sous ces pieds, la terre se craquela. Un combat acharné venait de commencé. Les deux personnages se battaient avec fureur, lorsque le Dark Vlad prit l’avantage. C’est alors que le jeune disciple se souvenu des paroles de Gunkilt. Il reprit immédiatement le dessus, le frappa, l’enchaina de toutes ses forces, les mots interdits pleuvaient sur le Dark Vlad dont le sang gicla encore et encore. Les sbires de ce dernier ayant vu la colère se dégageant de l’eniripsa décidèrent de venir en aide à leur maître. Ils prirent un avantagent net sur Alejandro qui se fit tabassé mainte fois de toutes directions. Il parvint à ce relever une fois défait du carnage. Dégageant une fureur incomparable il mit hors d’état les serviteurs. Il fit preuve de courage cependant, étant très amoché, il ne pu rester face au Dark Vlad plus longtemps. L’ennemi était trop abondant, c’est pourquoi l’eniripsa n’eut d’autre moyen que de fuir tel un lâche.
Alejandro perdit cette bataille, mais jura que par Djaul il reviendrait pour une revanche et que cette fois ci, il n’en resterait qu’un seul debout.
Une fois remis de ses blessures, reposé près de la statue phoenix de la tour de Brâkmar. Il se dépêcha de reprendre son poste à l’infirmerie.


De dos, il reconnue Gunkilt, le salua.

G : « Tiens salut Alejandro, la vache t’es amoché. »

A : « M’en parle pas, j’me suis fait tomber dessus par le Dark Vlad » (dit –il sur un ton mi ironique mi déçu)

G : « Ahah, Sache que pour accomplir de grandes choses, il te faut de grands alliés. Tu n’arriveras a rien seul ! Aller je file, on m’attends à bientôt »


Ces mots allaient être le déclique ! Il lui fallait des fidèles alliés, il savait où les trouver…

Une large porte se dressait devant lui, il tenta timidement

toc..toc..toc…

Gunkilt, particulièrement avide de savoir et de connaissance en ce moment, était assise dans le vieux sofa de son tout aussi vieux mari... Lisant les pages de son grimoire de quête.
Elle s’intéressait aux pages de l'île gelée.  

Un premier toc toc toc... hésitant ne parvint pas à le sortir de sa lecture. S'en suivit un second, plus prompt.

"C'est pas ici que l'on peut s'aguerrir en savoir" pensa-t'elle.

S'appuyant sur les accoudoirs du fauteuil, Gunkilt se leva péniblement. Une fois debout elle se dirigea vers la porte et ouvrit.

"Oh tiens, pour une surprise... Je crois savoir pourquoi t'es là. Moi je te connais, mais les autres ? Entre, tu vas les rencontrer, soit convainquant Alejandro ! Moi seul ne peut rien pour toi !"

Sur ce dernier conseil, Gunkilt feint de se replonger dans son grimoire, guettant les réactions de ses confrère à l'égard de son ami.

Depuis la cave placée juste en dessous de la pièce principale, Centenaire avait entendu Gunkilt accueillir le nouvel arrivant. Impatient de connaître la raison de la présence de ce jeune fou dans des lieux aussi malsains, il se dépêcha de finir l’inventaire des boissons. La fin de la saison approchait et il était nécessaire de faire les comptes afin de savoir si la PN pourrait financer des festins de plus en plus fréquents depuis la création des LAP.

« Punaise, c’est que ça va faire un trou dans notre budget toute cette alcool » pensa-t-il en regardant le parchemin sur lequel il avait griffonné.
Il eut un court instant de silence et il rajouta avec sa plume de Serpiplume sur le papier « Remarque : Dropit ! Arrête de boire sale chien. » Cela le fît sourire puis il remonta les marches en direction de la pièce principale.

Une fois arrivé en haut, il referma la porte de la cave à l’aide d’un lourd trousseau de clef puis se dirigea en direction du bar ou il donna à l’homme qui se tenait derrière le comptoir le parchemin en précisant qu’il était destiné à Wang.

Une fois cela fait, Centenaire se tourna vers l’Eniripsa et dit :

« Salutations Bambino, mon nom est Centenaire, mais pour toi ce sera Maîtr … Oui en fait Maître Enutrof c’est très bien. Présente toi un peu, je ne te connais pas et j'ignore quelles sont tes intentions. Je vois que tu connais Gunkilt, c’est une chance - lançant un regard vers la sacrieuse – Quoique… Enfin bref, mes amis arriveront au fur et à mesure de ta présentation alors tu peux commencer… Allons ne nous fais pas attendre… »

Le temps que l'Eniripsa commence son discours, Centenaire était déjà confortablement assis dans un fauteuil, impatient d'entendre les motivations d'Alej.

Alejandro se tenu prêt à répondre aux questions du Maître Enutrof lorsqu’il tourna sa tête afin d’observer l’antre dans laquelle il se tenait et aperçu une Pandawa qu’il se souvenait avoir déjà soignée. Cette présence ainsi que la façon dont se tenait l’Enutrof intimida l’Eniripsa. Il tenta tout de même de s’exprimer avec le plus de clarté possible.



« Tout d’abord, si je suis ici c’est pour trouver une famille, étant oublié de tous, errant dans les infirmeries, ainsi qu’après ma lourde défaite je me suis rendu compte que tout seul, je n’avancerais pas. C’est pourquoi en espérant être des vôtres,  j’espère retrouver une famille. Vous allez sans doutes me demander alors pourquoi la Primum Nocere et pas une autre, et bien car ayant servis Oto Mustam toutes ces années, je me vois mal rencontrer des Anges sachant la haine que j’éprouve à leurs égards. Il y a également le fait que j’ai rencontré Gunkilt à l’infirmerie alors que je la soignais.  C’est par ses phrases que j’ai décidé de me réveiller et d’avancer cependant j’ai commencé tout seul, et elle m’a clairement dit que tout seul c’est impossible d’avancé. »



Le jeune Eniripsa, ayant terminé son discours attendit le retour du Maître Enutrof qui avait l’air pensif à ce qu’il venait d’entendre.

Alejandro se tourna vers le Feca. Il inspirait la crainte de part ses cicatrices.

Je suis toujours prêt pour fracasser des crânes, je pense pouvoir aider les LAP. Cela me manque de servir une cause.


L’Eniripsa entendit un vieillard boire, sans doute de l’alcool. Ses propos interrompirent le jeune disciple et il ne s’empêcha pas de lui prouver les choses.
Alors il s'exclama:


Tout d’abord, je porte en effet encore mon blason de guilde car vois-tu je dois signer les quelques papiers restant de ma démission. Car dans cette guilde, les meneurs se faisant tué, elle ne pu rester attrayante, c’est pourquoi tous ses membres l’ont quitté. Je faisais l’honneur de cette dernière car jadis, un amis faisant partit lui aussi de cette guilde ma un jour sauver des bras de bandits dans la forêt d’astrub. J’avais une dette envers lui, hors maintenant il est partit pour sa retraite en temps que guerrier à Sufokia avec sa famille, c'est pourquoi je pris la décision de recommencer à zéro.
Ensuite, j’ai arrêté quelque temps de servir Oto Mustam car suite à ma défaite contre le Dark Vlad, il fallait à tout prit que je me remette en question et que je prenne du recule avec ma vie d’Eniripsa. Ce n’est qu’en revoyant Gunkilt que je me remis à voler. C’est pour cela que je ne figure plus sur les listes des Ordres de la Tour de Brakmar, j’étais considéré comme oublié, comme mort au combat..

Ecoutant avec attention, l'Enutrof repris la parole.

« J'ai envie t'aider une cause... Je veux ci, je veux ça, pour ci et ça. Sache mon garçon que tu n'es pas le premier à tenir ce genre de discours et donc que forcement cela ne nous est pas très attractif. Nous sommes l'élite aux ailes pourpres et ne recrutons que la crème de la crème. En quoi te différencies-tu des autres et pourquoi devrions nous te faire confiance ? »

La conversation prendrait peut être du sens avec ces questions pensa Centenaire.

« Pour ton autre sous-guilde, sache que nous ne sommes pas cruels et que nous pouvons comprendre ta peur de la solitude durant cette période de recrutement, cependant n'hésite pas à t'exprimer sur ce genre de choses. Nos espions sont partout et ont déjà trouvé tes vices, inutile dons de nous les cacher. »

L'eniripsa devra paraître plus convainquant pensa Centenaire.

« Ah au sujet d'Oto, je suis du même avis que Dropit, je me fiche de ton histoire. Le truc vois-tu, c'est qu'aujourd'hui t'es à poil aux yeux de l'administration brakmarienne... Il se tut, saisit un imposant annuaire sur la table d'à côté et feuilleta parmi les nombreuses pages. Alors Alléluia, Alhélhébleu, AlexIch, Alej... Ah te voici, criât l'Enutrof. Non ta fiche indique qu'à ce jour tu ne possèdes aucun Ordre de la Tour de Brakmar. Reviens me voir une fois que tu en possèderas un et j'estimerai que tu es digne de nous rejoindre. »

Alejandro savait ce qu'il avait à faire dès à présent pour que sa candidature avance.

Les mots du sombre disciple de la Fée des Miracles à peine lâchés, tous remarquèrent le claquement caractéristique d’une paire de getas laquées contre le plancher ciré venu tout droit d’un couloir reculé de la vénérable bâtisse. Le bruit se rapprochait. A petite allure.

Un petit bout de femme au chignon cendré venait de pénétrer dans la pièce. La septuagénaire nouvellement arrivée, aussi ridée que souriante, balaya l’assemblée d’un regard pétillant avant de déposer un large sac de toile huilée à l'intérieur d’un des profonds fauteuils disposés devant l’âtre.
Curieuse, elle était venue s’enquérir des événements qui avaient poussé un Dahwa studieux à quitter la bibliothèque dont elle était occupée à ranger les rayonnages.

Après qu’on l’eut informée de la teneur de cette réunion aussi soudaine qu’inattendue, la vieille Narhuitlalashishtom jeta une œillade à l’adepte du Maître des Abîmes. Elle ne put s’empêcher de lâcher, d’un air taquin :


« Centenaire demandant à ce que l’on effectue des tâches pour Oto Mustam ? C’est Eniripsa qui se moque de la charité ! »


Un rire gras et sonore jaillit du fauteuil au cuir de kanigrou patiné par le temps sur lequel elle avait déposé, quelques instants auparavant, son imposant bagage.

Quelques sourires s’esquissèrent dans l’assemblée, plus ou moins dissimulés.

Sa boutade ayant obtenu l’effet escompté, la petite femme reporta son attention sur le candidat.
Vêtu d’un ensemble senois et fauve, le disciple de la Maîtresse des Compresses était emmitouflé dans une épaisse cape de laine de Tengu Givrefoux et portait, sur sa chevelure ébouriffée, une coiffe d'une origine semblable.
Inclinant la tête, Narhuitlalashishtom murmura :


« Par Enutrof, il doit crever de chaud là-dessous ! »


Au fil des oscillations du crâne de la petite femme, les deux longues et fines aiguilles fichées dans son imposant chignon manquèrent d’éborgner ses voisins les plus proches. Sans se départir de son sourire, elle s’adressa en ces termes au dénommé Alejandro :


« Je ne te ferai pas l’affront d’en rajouter une couche. Tu as très bien compris ce qu’il te fallait faire pour trouver grâce aux yeux de ceux qui ne te connaissent pas encore. Va, file, dépêche-toi ! Perdre du temps ne te servirait à rien, si ce n’est devenir totalement gaga… »


Sur ces entrefaites, la fervente de l’Avaricieux raccompagna le petit être ailé, refermant la lourde porte de Tremble derrière lui.


« Dites, ‘faudrait que quelqu’un se dévoue pour expliquer à un certain Pandawa que l’expression « dévorer un livre » n’est pas à prendre au pied de la lettre. Il y a tout un rayon à renouveler… »

EDIT : Il n'y a aucun Pandawa dans la pièce, jusqu'à preuve du contraire.

Alejandro se rendit à nouveau devant l'antre des PN. La porte s'ouvrit. Il aperçut le Maître Enutrof assis dans le même fauteuil qu’auparavant. Fièrement, l’Eniripsa s’approcha..

"Je reviens ici aguerri ayant la légitimité d’Oto. Je vais continuer ma progression en cette voie. Cette ascension ma permise de mieux comprendre ce que vous recherchiez. J’ai appris beaucoup de chose. C’est pourquoi je me représente devant vous.

A présent, qu’attendez-vous de moi ? Que dois-je faire pour intégrer vos rangs ?"

L'Eniripsa remarqua qu'il y avait toujours la présence de cette Pandawa. Elle le regardait de très prêt, peut-être avait-elle trop picoler. Elle ricana et détourna le regard, reprit sa chope et disparue sous un claquement de doigt que l'on pouvait entendre résonner dans toute pièce..

Manifestement pour tromper l'ennui, dans l'attente de la réponse d'Alejandro, Centenaire venait de prendre la parole.
Ses traits décochés, le tout nouveau Maître Bijoutier affichait une mine rayonnante.

Dans un sursaut, sortie de sa torpeur, Narhuitlalashishtom lui répondit gaiement :

« Dans l'erreur ? Que nenni ! Tu ne sembles avoir saisi que la moitié de l'allusion mais qu'importe, va... Je sais ce que c'est : l'âge, tout ça... »

Le sac rieur et glousseur de la vieillarde, déposé près de l'âtre, appuya cette déclaration d'un ricanement tonitruant tandis que sa gardienne reportait son attention sur le petit disciple d'Eniripsa.
Le grand âge, les rides et les rhumatismes de ses trois interlocuteurs troublaient-ils ce dernier ? Ou bien cherchait-il tout simplement ses mots ?

L'Eniripsa était plongé dans ses pensés afin de répondre convenablement. Il bu une gorgé du rhum offert par Dropit pour ses efforts. Il ferma les yeux un instant, regarda l'Enutrof.


"Humm, après avoir réfléchi un long moment je t’avoue que je me suis perdu, serait-ce à cause du rhum ? Bref revenons à nos bouftous, je me suis pas mal retourné la tête et malheureusement je pense que je ne suis pas à la hauteur de la réponse, je vais tout de même essayer car qui ne tente rien n'a rien. Ce que je pourrais vous offrir eh bien, je pense d'une part à ma motivation qui ma permise de réaliser un travail considérable au prêt d'Oto, je le suis encore d'ailleur à l'idée de rejoindre vos rangs. Ma dévotion également au sein de votre clan. Tout ceci n'a rien de différents du commun des mortels j'en suis bien conscient, mais après tout, le temps vous prouvera que je suis bien différents. Étant un Eniripsa, je devrais dévoué ma vie à soigner les autres, à passer mon temps dans les infirmeries, mais je suis avide de l'aventure et briser des crânes avec ma baguette !"



Le jeune disciple s'exprima sérieusement tout en dégustant chaque gorgé du rhum de Dropit. C'est pour cela qu'il n'arrivait plus à se tenir droit. Il se pencha ainsi sur l'une des grandes colonnes de l'entrée.

Entrevoyant les jambes cotonneuses de l'Eniripsa, Dropit ria à bouche ouverte.

<< AH AH AH AH AAAH ! Pas pour les mioches ! Mais tu n'as pas pris ton temps pour rien ! Accorde moi une faveur... Quand on se reverra sous le même blason, sa sera à toi de payer ta tournée ! Quoi de plus savant qu'un médecin saoul ? >>

En vérité, Dropit commençait à loucher et, mis à part ce filet de bave qui se formait, il ne paru aucunement ivre. Son éternel rire se retira avec lui, vers d'autres horizons.